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Le Cambodge avec Quentin
8 septembre 2015

Etape 5 Echec à Sisophon

On s'en va ! On a passé trop de temps au même endroit et on a des fourmis dans les jambes.
Après avoir abandonné les projets Koh ker et Prasat Vaher faute de transport, on se décide pour Sisophon. En effet, les transports sont beaucoup moins développés au Cambodge qu'en Inde par exemple et l'option taxi est souvent la seule disponible moyennant un prix qui nous fait toujours grimacer. Ca change nos plans. Heureusement, on n'en a pas...
On passe chercher le linge et on monte dans un minibus 9 places dont 2 sont déjà prises par un couple d'anglais. A l'arret suivant, un couple de français et une asiatique monte puis un couple de cambodgio-indien (parfois ils se ressemblent) et enfin un moine bouddhiste et on a très peur du prochain arrêt. Je n'ai pas spécialement envie d'accueillir quelqu'un sur mes genoux. Sisophone est une toute petite ville très moche et on a vite fait le tour. Le seul intéret de cette ville est sa proximité avec Banteay Chhmar, un temple décrit comme magnifique dans le Lonely Planet. On s'attelle donc rapidement à trouver un bus. Selon le plan, on traverse la ville pour rejoindre la gare routière et on ne trouve qu'une agence de voyage (comprenez un grand local avec un bureau au milieu et une dame qui mange des nouilles... qui nous dit qu'il n'y a pas de bus mais que la gare routière est de l'autre coté de la ville.
Je sors, regarde mon plan, le remets à l'endoit et retraverse la ville. On trouve une autre agence de bus avec cette fois 2 filles à un bureau qui mangent du riz. Elles confirment qu'elles n'ont pas de bus pour le temple mais leur anglais hésitant ne nous inspire pas confiance... On fait une pause sur un banc. Fort de notre expériance de la veille on décide de louer un scooter. Ca tombe bien, depuis qu'on traverse Sisophone on voit des vendeurs de scooters partout. Il y en a au moins 3 par rue. C'est LA ville du scooter...à vendre... Parce qu'on a parcouru la moitié de la ville sans succès, il n'y a pas de location. Après une nouvelle pause, on trouve dans le Lonely planet un hotel qui propose des scooters en location si on demande. Tant mieux. On prend la chambre, on pose nos affaires, je vide mon sac littéralement puis on descend demander à l'accueil. Je ne sais pas ce qu'elle a compris mais elle semble dire non aux motos et nous indique une direction. On ne sais pas pourquoi mais on suit religieusement la direction indiquée. Religieusement car pour le coup, l'espoir se transforme en foi! On trouve enfin la gare routière et une dizaine de Cambodgiens nous assaillent de toutes part pour nous proposer un taxi. On finit par négocier sec avec l'un d'eux pour 18 dollars. On se dirige vers son vehicule qui à mon grand étonnement, est une moto. On prend place derriere lui d'un air hésitant mais tout de même courageux. On part sur des routes plus trouées qu'un emmental Français (qui d'ailleurs commence à me manquer....) et aussi boueuses que celles qui avaient causées nos chutes la veille à 3 sur un scooter. Après moins de 5 minutes, on s'arrête devant une grande cabane d'où sort une femme qu'il appelle Maman. On a mal aux fesses, moi aux jambes à force de les tenir en l'air, et on n'est arrivé que chez sa mère, on décide de changer de tactique.
Il nous ramène au centre. On retourne demander à l'agence de voyage aux 2 filles qui disent un "non" qui pourrait signifier "il n'y a pas de location de scooter" ou bien "je ne comprends pas quand tu parles". On retourne à la première agence qui semble s'intéresser à notre problème. 2 hommes et 3 femmes dont un en train de manger du riz blanc au porc tournent en rond, passent des appels et discutent en Khmère. On prend la parole plusieurs fois pour répéter notre demande. Il semble que ni Quentin ni moi ne les sentons dans le thème. On en vient à dessiner l'action comme dans un Pictionnary mais on obtient le même Aaahh! non rassurant suivi d'explications en Khmère. On nous invite à attendre sur un siège et on nous sert une petite bouteille d'eau. Celle ci est absorbée immédiatement par nos corps en évaporation. Apès 20 min, un homme arrive pour nous proposer un guidage par Tuk tuk (cher) ou scooter jusqu'au temple.......  
On abandonne. Il est près de 14h, on va manger. On cherche le red Chili mais on ne le trouve pas. On demande une 3e fois conseil aux filles de la 2e agence qui sont au niveau de la flèche sur la carte du lonely planet. Elles nous indiquent de la main la prochaine à gauche et on passe bien 1minute 30 devant une grille fermée à clé avant que l'une des 2 (qui commence à comprendre à quel type de branquignols elle a affaire) vienne nous chercher pour nous montrer une devanture 5m plus loin à l'intersection...

Lorsqu'on arrive au Red Chili, vidés de notre énergie et désespérés par cette journée de malchance, le serveur nous demande ce qu'on veut. "Le menu pour commencer" "On n'a pas, dites moi ce que vous voulez." On demande maladroitement un plat chacun en donnant des ingrédients au pif. Pendant ce répis bien mérité, on décide d'abandonner.
Tant pis pour Banteay Chhmar on trace la route. On part récupérer nos sacs puis on prend des billets de bus. Après 40min d'attente on s'installe dans un car aux petits rideaux bleus. Quentin s'endore et j'ouvre mon ordinateur pour rattrapper mon retard dans ce journal.
En arrivant à Battambang (Alias Batarang pour les 2 geeks que nous sommes), on se met en retrait pour trouver notre direction. Un chauffeur de tuk tuk tente de négocier un peu de travail mais on lui dit qu'on veut marcher. Il nous dit que c'est très loin en pointant une direction et on le remercie pour son aide involontaire. On prend donc cette direction et après 15min de marche, on se trouve face à une statue géante et colorée de Vishnou (Dieu indou). En effet, un peu partout, les villes sont entourées de statues de près de 10m de haut sur un rond point. Ca claque plus que nos rond points à nous...
L'hotel est un repère de backpackers et l'ambiance étudiante/ERASMUS/peace & love nous séduit rapidement. Quentin est bien heureux de pouvoir à nouveau parler avec l'accent anglais qu'il façonne depuis 5 ans, avec l'hotesse européenne. On suit son conseil et nous dirigeons vers un petit restaurant très sympa de centre ville mais on rentre vite, exténués...

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